mercredi 2 juillet 2008

Olafur Eliasson à New-York

J'avais découvert cet artiste contemporain danois cet hiver au SFMOMA (le musée d'art moderne de San Francisco) où un tunnel-kaléidoscope de sa création était exposé. Je l'ai retrouvé à New-York au MoMA où une exposition temporaire, Take your time, lui est consacrée. Dans cette expo Eliasson crée des "univers hybrides entre nature et culture" (dixit le MoMA) où le spectateur est amené à s'immerger dans l'oeuvre et à en devenir partie prenante, à passer du statut de contemplateur à celui d'acteur. C'est apparemment la gande pilosophie de l'artiste, et ça donne des résultats plus ou moins surprenants.

Concrètement, entre autres choses, le couloir d'accès est éclairé d'une lumière jaune vif qui permet d'être certain que dès le début, ça vous tape bien sur le système.


Je passe sur le pendule géant avec un ventilateur au bout qui rend sa trajectoire erratique pour passer à la salle avec un kaléidoscope qui crée des effets d'ombres et de lumières intéressants. Le tout est sensé faire allusion à sa Scandinavie natale (mouais...).


Enfin, je ne sais pas si on en a parlé en France mais à New-York ce fut un sacrès buzz médiatique, la semaine dernière a été inaugurée la dernière création d'Eliasson, les Waterfalls, quatre chutes d'eau artificielles disposées sur East River et sous le Brooklyn Bridge. Le but est de proposer une nouvelle perception de l'eau dans l'espace urbain en introduisant sa dimension brute et sauvage à travers ces chutes artificielles.

J'y suis allé, j'ai vu, et je suis vite reparti : les chutes sont sous-dimensionnées et ridiculement petites vues depuis Manhattan, et l'éclairage de nuit, qui pourrait rendre la chose féérique, laisse à désirer - sans compter qu'elles ne sont allumées que jusqu'à 22h. Ca m'aura au moins permis de tester le mode "nuit" de mon appareil, et une fois n'est pas coutume, c'est plus joli en photo qu'en vrai.


15 millions de dollars investis et des retombées économiques fièrement estimées par les autorités publiques autour de 55 millions, ai-je pu lire dans
Metro : on se demande un peu quel est le but de la chose. Je suis habituellement bon public, mais là je dois l'avouer avec un euphémisme bien normand : je n'ai franchement pas apprécié...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors,les Waterfalls,mon Juju je t'explique c'est une réflexion "sur le temps et l'espace..." je te fais grâce de la suite.
Mais le maire de NY attend surtout de ces oeuvres d'art des retombées économiques,du style promenades en bateau,et autres attrape-gogos... "tout est prévu pour que les promeneurs profitent au maximum de la vue". Y sont gentils hein!!!!!
Bisous

Stanford Psycho a dit…

Ben pour les promène-couillons je peux t'assurer qu'ils se sont pas ratés !