Grâce aux vétérans (CF précédent article), le dernier week-end en était un de trois jours. Pas question de rester à Stanford, il nous fallait donc trouver un lieu de villégiature. J'avais bien envie d'aller rendre une petite visite à son éminence la Gârse, en stage à San Diego, et la destination était toute trouvée.
Nous partîmes donc à trois (Julie, Louis-Mamie et moi-même) mais nous ne nous vîmes que trois en arrivant à l'aéroport, puisqu'en fait Benoît et ses petits camarades avaient prévu de monter à San Francisco au même moment... Pas grave, le temps de poser nos bagages dans un hôtel YMCA et nous voilà partis à la découverte de la ville.
San Diego est construite le long d'un bras de mer qui s'enfonce dans les terres et qui forme un abri de choix, ce qui explique que la plus grosse base navale du monde y soit implantée. Le centre ville, même s'il n'est pas riche en monuments remarquables, est très agréable et surtout compact ce qui facilite la marche à pied ! Le Gaslamp Quarter, en particulier, regorge de bars et de restaurants et est pris d'assaut le samedi soir, pas forcément par les gens les plus distingués de la planète d'ailleurs : la pouffiasse était de sortie ! Le réseau de transports très performant (il est exploité par une compagnie française, faut-il y voir un lien de causalité ?) achève de donner une touche "européenne" à la ville.
La vieille ville est située un peu plus au nord ; forcément, comme pour tout ce qui est un tant soit peu ancien et authentique, les américains ont réussi à en faire une sorte de Disneyland géant blindé de magasins à touristes et de restaus aux serveurs plus ou moins aimables. On se croirait un peu au Puy du Fou mexicain, pour vous donner une idée... Cela dit le quartier reste animé et très agréable à arpenter, et c'est là que nous retrouverons Thomas et sa chérie venus passer le dimanche en voisins depuis Los Angeles.
Encore plus au nord se trouve le Balboa Park, qui abrite notamment une dizaine de musées et un zoo parmi les plus grands du monde (qu'ils aiment à dire). Nous délaisserons les premiers pour le second, histoire de profiter du soleil radieux qui doit tant faire défaut à nos camarades montés à Yosemite et qui au même moment déjeunent sous la neige... Ce zoo est gigantesque et bien fourni (avec même des pandas pour le plus grand bonheur de Julie !)
De l'autre côté de la baie se trouve la presqu'île du Coronado où se côtoient la base navale côté nord et la Beverly Hills de San Diego côté sud, quartier huppé et bien propre sur lui. Le coin rappelle un peu Deauville, son ambiance feutrée et son charme un peu désuet qui est celui des stations balnéaires du début XXe. Le Normandy local, l'hôtel Del Coronado, superbe bâtisse victorienne en bois, a vu passer les plus grands (Edison, Chaplin, Lindbergh, Edouard VII, Monroe et presque tous les présidents). Cet hôtel monumental trône fièrement devant "la plage la plus romantique de la région" faite de palmiers et de sable blanc. Ivan et Elsa nous y rejoignent aussi depuis LA, après moult tergiversations... :)
Mais San Diego ce sont aussi des longues plages plus typées "surf et blondasses", style "Alerte à Malibu", un peu plus au nord ! Une session de body surf et deux petites heures de sieste plus tard, nos trois héros (au moins deux d'entre eux) sont à peu près aussi rouges que leurs très seyants T-Shirts de Lifeguards qui j'en suis sûr feront fureur sur les plages normandes cet été : la SNSM de Bernières n'aura qu'à bien se tenir ! (j'en ai pris 2, au cas où...).
On aurait bien terminé cette journée de lundi par une visite du Cabrillo Monument situé au bout de la presqu'île qui marque l'entrée de la baie, mais Memorial Day oblige, nous trouvâmes porte close. Une petite marche face à la baie nous consolera, avant de tomber sur l'excellente Gaslamp Tavern où nous passerons notre dernière soirée.
En conclusion, ce fut un excellent week-end dans une ville charmante où il doit faire bon vivre ! Malheureusement nous n'avons pas passé la frontière pour aller visiter Tijuana, ce qui m'aurait bien fait marrer (rapport à la chanson de Manu Chao et à un T-Shirt Tijuana que j'ai acheté... en France, chez Zara). Mais un mal pour un bien, puisque dans 10 jours nous redécollons pour le Mexique avec cette-fois Olivier, Julie et Vincent, pour une visite du Yucatan qui s'annonce sous les meilleures auspices ! Affaire à suivre...
vendredi 30 mai 2008
mardi 27 mai 2008
Cultural Facts #7 : Memorial Day
C'était hier Memorial Day aux Etats-Unis, un jour de commémoration en l'honneur des américains morts à la guerre (et accessoirement un jour férié et donc un week-end de trois jours - article à suivre). Créé à l'issue de la Guerre de Sécession, il a depuis été étendu à tous les faits militaires.
Là où Memorial Day est différent des commémorations françaises comme le 11 novembre ou le 8 mai, c'est dans la ferveur populaire qui entoure l'US Army. Bien-sûr nous avons les foules massées de part et d'autre des Champs Elysées à chaque défilé, mais ici "to serve the country" et "to fight for freedom" sont des expressions qui ont une résonance particulière dès qu'elles sont prononcées.
Par-delà les opinions politiques ou les clivages sur le bien-fondé de la guerre en Irak, un américain aura toujours un respect éternel pour un militaire et à plus forte raison pour un vétéran. Dès qu'il s'agit de rendre hommage aux forces armées, le pays sait oublier ses divisions pour exprimer d'une seule voix sa révérence envers les "serviteurs du pays" et des "combattants de la liberté" (qu'ils disent, parce que je ne vois pas en quoi la guerre en Irak sert le pays et leur garantit leur liberté, mais c'est une autre histoire).
En témoignent l'aura dont bénéficie John MacCain, candidat républicain à la présidentielle et héros du Viêt-Nam ; ou bien les autocollants We support our troops, My son is in the Navy ou Proud mom of US Marine qui fleurissent à l'arrière des voitures ; et enfin les spots télévisés diffusés ce jour-là et dont je vous propose quelques spécimens.
Voilà le genre de trucs patriotiques qu'on peut voir un peu partout :
Parmi les soldats de retour au bercail se trouvent peut-être les pires tortionnaires d'Abou Grahib ou de Guantanamo, mais c'est pas grave, on applaudit par principe. Pour être (plus pour longtemps...) militaire je n'ai rien contre le soutien d'un peuple à son armée, bien au contraire, mais il me semble que lorsque comme aux Etats-Unis le soutien confine à la vénération et à l'aveuglement, il ne faut pas s'étonner des comportements autoritaires et autres exactions de ceux qui se croient investis d'une mission quasi-divine car bénis par la foule sans confession .
Ensuite, j'ai été surpris en voyant que les grosses entreprises financent elle-mêmes des spots rendant hommage aux combattants (ici Boeing) :
Enfin, et là ça devient polémique, Memorial Day est récupéré à des fins politiques, des fois qu'en vous mettant la larme à l'oeil on vous fasse mettre en même temps le bon bulletin dans l'urne (ici MacCain) :
Là où Memorial Day est différent des commémorations françaises comme le 11 novembre ou le 8 mai, c'est dans la ferveur populaire qui entoure l'US Army. Bien-sûr nous avons les foules massées de part et d'autre des Champs Elysées à chaque défilé, mais ici "to serve the country" et "to fight for freedom" sont des expressions qui ont une résonance particulière dès qu'elles sont prononcées.
Par-delà les opinions politiques ou les clivages sur le bien-fondé de la guerre en Irak, un américain aura toujours un respect éternel pour un militaire et à plus forte raison pour un vétéran. Dès qu'il s'agit de rendre hommage aux forces armées, le pays sait oublier ses divisions pour exprimer d'une seule voix sa révérence envers les "serviteurs du pays" et des "combattants de la liberté" (qu'ils disent, parce que je ne vois pas en quoi la guerre en Irak sert le pays et leur garantit leur liberté, mais c'est une autre histoire).
En témoignent l'aura dont bénéficie John MacCain, candidat républicain à la présidentielle et héros du Viêt-Nam ; ou bien les autocollants We support our troops, My son is in the Navy ou Proud mom of US Marine qui fleurissent à l'arrière des voitures ; et enfin les spots télévisés diffusés ce jour-là et dont je vous propose quelques spécimens.
Voilà le genre de trucs patriotiques qu'on peut voir un peu partout :
Parmi les soldats de retour au bercail se trouvent peut-être les pires tortionnaires d'Abou Grahib ou de Guantanamo, mais c'est pas grave, on applaudit par principe. Pour être (plus pour longtemps...) militaire je n'ai rien contre le soutien d'un peuple à son armée, bien au contraire, mais il me semble que lorsque comme aux Etats-Unis le soutien confine à la vénération et à l'aveuglement, il ne faut pas s'étonner des comportements autoritaires et autres exactions de ceux qui se croient investis d'une mission quasi-divine car bénis par la foule sans confession .
Ensuite, j'ai été surpris en voyant que les grosses entreprises financent elle-mêmes des spots rendant hommage aux combattants (ici Boeing) :
Enfin, et là ça devient polémique, Memorial Day est récupéré à des fins politiques, des fois qu'en vous mettant la larme à l'oeil on vous fasse mettre en même temps le bon bulletin dans l'urne (ici MacCain) :
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vendredi 23 mai 2008
On a de la visite !
Quelle ne fut pas ma surprise ce matin en voyant débarquer Condoleezza Rice, Secrétaire d'Etat des USA, en plein milieu d'un cours !
J'avais en effet cours dans le Yang & Yamazaki Energy & Environment building, du nom du fondateur de Yahoo! et de sa femme qui ont généreusement financé sa construction. Il est le dernier-né du campus et fait la fierté de l'université grâce à sa conception avancée très économe en énergie. Parmi les techniques employées, des cloisons en verre partout qui font circuler la lumière - et nous permettent aussi de nous divertir quand on s'emmerde, ce qui était le cas ce matin.
Condie était donc venue visiter ce bâtiment fraîchement inauguré (en février) entourée d'une meute de photographes et de Men in Black costard-cravatés avec lunettes noires et oreillettes. Elle a dû remarquer la quinzaine d'élèves incrédules qui la dévisageaient comme des poissons dans un aquarium et est directement venue vers nous, est rentrée et a commencé à nous taper la causette ! Plutôt bon esprit je trouve...
Il faut dire qu'avant de servir sous l'administration Bush, Rice a été prof de sciences politiques à Stanford puis Provost (un peu comme vice-président) où elle a sorti l'université de déficits abyssaux en deux ans, et qu'après l'éjection de Bush elle prévoit de revenir enseigner et faire de la recherche ici. Oubliez tout de suite le sourire tiré et surtout les traits austères de sa marionnette aux Guignols, moi j'ai vu quelqu'un de rayonnant et très chaleureux.
Je crois savoir que c'est à peu près la personne la plus maline de l'administration Bush ("la seule qui sache à peu près lire et écrire", comme aurait dit un certain F.Lanot), et qu'en plus d'avoir oublié d'être bête elle est douée dans un tas d'autres domaines, parle cinq langues - dont le français - et est une pianiste accomplie. Dommage qu'elle ait mis un tel potentiel au service du plus misérable et catastrophique président de l'histoire des Etats-Unis...
En tout cas c'était la petite mise en bouche avant de voir mardi en conférence son homologue de l'administration Clinton, Madeleine Albright !
(pardonnez la piètre qualité des photos mais avec un malheureux téléphone Nokia au lieu de mon Lumix de course c'est tout de suite plus compliqué...)
J'avais en effet cours dans le Yang & Yamazaki Energy & Environment building, du nom du fondateur de Yahoo! et de sa femme qui ont généreusement financé sa construction. Il est le dernier-né du campus et fait la fierté de l'université grâce à sa conception avancée très économe en énergie. Parmi les techniques employées, des cloisons en verre partout qui font circuler la lumière - et nous permettent aussi de nous divertir quand on s'emmerde, ce qui était le cas ce matin.
Condie était donc venue visiter ce bâtiment fraîchement inauguré (en février) entourée d'une meute de photographes et de Men in Black costard-cravatés avec lunettes noires et oreillettes. Elle a dû remarquer la quinzaine d'élèves incrédules qui la dévisageaient comme des poissons dans un aquarium et est directement venue vers nous, est rentrée et a commencé à nous taper la causette ! Plutôt bon esprit je trouve...
Il faut dire qu'avant de servir sous l'administration Bush, Rice a été prof de sciences politiques à Stanford puis Provost (un peu comme vice-président) où elle a sorti l'université de déficits abyssaux en deux ans, et qu'après l'éjection de Bush elle prévoit de revenir enseigner et faire de la recherche ici. Oubliez tout de suite le sourire tiré et surtout les traits austères de sa marionnette aux Guignols, moi j'ai vu quelqu'un de rayonnant et très chaleureux.
Je crois savoir que c'est à peu près la personne la plus maline de l'administration Bush ("la seule qui sache à peu près lire et écrire", comme aurait dit un certain F.Lanot), et qu'en plus d'avoir oublié d'être bête elle est douée dans un tas d'autres domaines, parle cinq langues - dont le français - et est une pianiste accomplie. Dommage qu'elle ait mis un tel potentiel au service du plus misérable et catastrophique président de l'histoire des Etats-Unis...
En tout cas c'était la petite mise en bouche avant de voir mardi en conférence son homologue de l'administration Clinton, Madeleine Albright !
(pardonnez la piètre qualité des photos mais avec un malheureux téléphone Nokia au lieu de mon Lumix de course c'est tout de suite plus compliqué...)
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dimanche 18 mai 2008
Ca y est c'est le week-end...
... et comme dirait Lorie, c'est comme ça qu'on les aime. En effet depuis le début du quarter, et contrairement à cet hiver, on a des week-ends bien remplis qui je dois dire font assez plaisir ! J'ai un peu délaissé San Francisco - que je commence à bien connaître et qui comme chaque printemps s'embrume, comme dans la chanson - pour d'autres merveilles californiennes. Petit résumé de ces 5 dernières semaines.
17-20 avril : Yosemite et Sequoia National Parks
Maman, Serge (son ami) et Clément (un de mes frères) me font l'honneur d'une petite visite, et c'est sans scrupules que je m'octroie un week-end à rallonge pour aller découvrir ces deux parcs situés au milieu de la Californie. On sort tout juste de l'hiver et le coin est encore enneigé, surtout Sequoia situé vers 2000m d'altitude et dont Damien et Braboule se souviennent de leur passage plutôt frisquet 2 semaines plus tôt.
On attaque donc par Yosemite, deuxième site naturel à avoir été classé parc national après Yellowstone. Yosemite est une vallée très encaissée flanquée de falaises granitiques à la beauté sculpturale qui semblent se défier à coups d'aplombs vertigineux, de formes lunaires et de cascades prodigieuses. À la quiétude de la rivière Merced répond le vacarme des masses d'eau impactant au pied des chutes ; le jardin des Clochards célestes concentre toute la puissance de la nature, tout à la fois violente et généreuse, brute et délicate.
Le seul grand sentier praticable est le Yosemite Falls Trail qui nous emmène au sommet de la plus haute cascade d'Amérique du Nord par des lacets tortueux dont un final exposé plein sud qui se transforme en véritable rôtisserie alors qu'on l'aborde vers 12-13h. 800m de dénivelé pour une superbe balade et même si maman traîne un peu (on peut le dire, non ?) nous arrivons tous en haut pour contempler un paysage brumeux mais à couper le souffle quand même.
On part ensuite pour Sequoia National Park, une gigantesque forêt s'étalant sur la Sierra Nevada, paradis des ours et évidemment des séquoias. D'ailleurs il ne nous faudra pas longtemps pour tomber sur un quadrupède à poil brun : sensations garanties, surtout quand on découvre que la mère est accompagnée de ses deux petits et que le père est planqué dans des buissons tout près de nous...
Le manteau blanc du parc ajoute à la beauté de la forêt et nous est d'un précieux secours pour nous perdre au milieu de nulle part à mesure qu'on s'enfonce sur des sentiers improbables, et il nous faut déployer des trésors d'argumentation pour convaincre maman qu'il serait déraisonnable de s'aventurer plus loin... :)
Nous n'aurons évidemment pas manqué ce mastodonte qu'est le General Sherman, considéré comme l'être vivant le plus volumineux du monde (11 mètres de diamètre au sol, c'est déjà du beau bébé...).
26-27 avril : les pieds sur la terre, dans la mer ou les airs (ou un truc comme ça)
Depuis le temps que j'écoute les Beach Boys le matin en pédalant sous les palmiers pour aller en cours, il fallait bien que j'essaie cette spécialité californienne qui est le thème d'au moins la moitié de leurs chansons : le surf ! Direction Pacifica, la plage toute trouvée pour débuter, avec Olivier, Julie, Gab, Damien et Harry - et on retrouve là-bas Mascotte et Audric ainsi que pas mal de monde de Stanford.
On m'avait promis les pires difficultés pour débuter le surf, et à mon plus grand étonnement il n'en a rien été : j'ai réussi à me lever sur ma magnifique longboard de location, même si de là à dire que j'ai "ridé" il y a un pas - ou plutôt un bond - que je me garderai bien de faire. Quoi qu'il en soit je suis vraiment fana et je pense qu'avec mes petits camarades on saura quoi faire cet été les jours où on ne sait pas quoi faire...
Par ailleurs Julie, du haut de ses presque 400 sauts, nous avait convaincu de longue date de venir découvrir ce truc de dingue qu'est le parachutisme. D'un petit groupe de 5 le groupe de motivés a rapidement grossi jusqu'à plus d'une dizaine, et c'est le lendemain de cette session surf éreintante que nous avons passé l'après-midi à Monterey pour faire chacun un saut en tandem. On attendra longtemps mais ça vaut le coup : un saut au-dessus de la baie par grand ciel bleu et soleil presque couchant, ça donne des ailes et d'ailleurs j'aurais bien aimé en avoir pour rester en l'air plus longtemps.
Admirez ci-dessous la fine équipe, Julie qui fait sa crâneuse avec son parachute à elle ;) et l'arrivée de Pamela.
Encore un truc génial découvert, avec une seule envie : recommencer, et un seul problème : ma banquière !
3-4 mai : ???
Assez curieusement je ne me souviens plus trop de ce qui nous a occupés ce week-end là, particulièrement le vendredi soir à l'issue du désormais traditionnel combo beach volley - barbecue dont vous trouverez une savoureuse description sur le blog de Louis-mamie. En gros un week-end de moule comme aux plus belles heures de la platalisation !
10-11 mai : Surf et séquoias
Damien et moi sommes les seuls rescapés de la soirée de la veille et partons courageusement samedi matin affronter des vagues bien plus grosses que la dernière fois sur des planches sensiblement plus petites. Inutile de dire qu'au final on a passé très peu de temps debout sur nos planches, pas mal assis/allongé dessus à se reposer et énormément à se faire démonter par ces saloperies de vagues qui avaient une fâcheuse tendance à rendre vain notre pagayage déjà pas bien vigoureux...
Quant à dimanche, une fois n'est pas coutume, je vérifie la météo avant de me précipiter pour prendre le train vers San Francisco. Grand bien m'en prend : comme à chaque fois qu'il fait un peu chaud dans les terres, la ville est noyée sous une purée de pois et la température est aussi fraîche que le ciel y est gris. Désemparé je cherche ce que je peux faire et découvre l'existence d'un State Park pas très loin de Stanford, le Big Basin Redwood, avec en plus une très jolie route pour y accéder. Un passage par la très américaine ville de Boulder Creek (à moins d'1h de Stanford mais déjà dans un autre monde !), un petite rando de 2h et le tour est joué.
17 mai : Back to Yosemite !
Après une semaine caniculaire (environ 35°C tous les jours, record de température battu à San Francisco) je m'étais dit que la fraîcheur de la montagne serait la bienvenue pendant le week-end. Nous partons donc avec Steph vendredi soir pour faire la rando la plus dure du parc, celle du Half Dome qui vient de rouvrir après fonte des neiges. Le Half Dome est une curiosité géologique qui domine le côté sud de la vallée, avec une face nord verticale et un versant sud bombé : un look irremplaçable qui a inspiré le logo de la marque North Face. Le chemin pour arriver au sommet fait 11,5 Km avec un dénivelé positid de 1500m environ.
Les cascades crachent encore plus que la dernière fois (je ne pensais pas que c'était possible , mais apparemment si) et il ne reste presque plus de neige sauf sur les sommets lointains. Côté températures bien joué Boris, il fait au moins aussi chaud dans la vallée que chez nous ! On attaque quand même vers 10h30 sous un soleil de plomb - heureusement que la première cascade n'est en fait qu'un brumisateur géant qui nous trempe jusqu'aux os.
A 13h nous sortons de la forêt et arrivons au pied du sommet rocheux proprement dit. L'ascension se poursuit par des marches moisies taillées à même la roche où j'avoue que Steph m'aura bien mis ma misère. Quand la pente devient vraiment trop raide (dans les 120% à vue de nez) on finit par monter tout droit en s'accrochant à deux câbles métalliques. On arrive en haut en à peu près 3h sans regretter les efforts consentis tellement la vue est magique !
Un sandwich plus tard on entame la redescente - passage des câbles un peu compliqué à cause des véritables semi-remorques qui ont peur de descendre - et trois heures et une tendinite à la rotule (pour moi) plus tard nous voilà en bas, claqués, rôtis mais pas mécontents de notre sort...
Je m'arrête là, bravo à ceux qui m'ont suivi jusqu'à la fin - tout ça pour se rendre compte qu'on n'est pas malheureux en Californie...
17-20 avril : Yosemite et Sequoia National Parks
Maman, Serge (son ami) et Clément (un de mes frères) me font l'honneur d'une petite visite, et c'est sans scrupules que je m'octroie un week-end à rallonge pour aller découvrir ces deux parcs situés au milieu de la Californie. On sort tout juste de l'hiver et le coin est encore enneigé, surtout Sequoia situé vers 2000m d'altitude et dont Damien et Braboule se souviennent de leur passage plutôt frisquet 2 semaines plus tôt.
On attaque donc par Yosemite, deuxième site naturel à avoir été classé parc national après Yellowstone. Yosemite est une vallée très encaissée flanquée de falaises granitiques à la beauté sculpturale qui semblent se défier à coups d'aplombs vertigineux, de formes lunaires et de cascades prodigieuses. À la quiétude de la rivière Merced répond le vacarme des masses d'eau impactant au pied des chutes ; le jardin des Clochards célestes concentre toute la puissance de la nature, tout à la fois violente et généreuse, brute et délicate.
Le seul grand sentier praticable est le Yosemite Falls Trail qui nous emmène au sommet de la plus haute cascade d'Amérique du Nord par des lacets tortueux dont un final exposé plein sud qui se transforme en véritable rôtisserie alors qu'on l'aborde vers 12-13h. 800m de dénivelé pour une superbe balade et même si maman traîne un peu (on peut le dire, non ?) nous arrivons tous en haut pour contempler un paysage brumeux mais à couper le souffle quand même.
On part ensuite pour Sequoia National Park, une gigantesque forêt s'étalant sur la Sierra Nevada, paradis des ours et évidemment des séquoias. D'ailleurs il ne nous faudra pas longtemps pour tomber sur un quadrupède à poil brun : sensations garanties, surtout quand on découvre que la mère est accompagnée de ses deux petits et que le père est planqué dans des buissons tout près de nous...
Le manteau blanc du parc ajoute à la beauté de la forêt et nous est d'un précieux secours pour nous perdre au milieu de nulle part à mesure qu'on s'enfonce sur des sentiers improbables, et il nous faut déployer des trésors d'argumentation pour convaincre maman qu'il serait déraisonnable de s'aventurer plus loin... :)
Nous n'aurons évidemment pas manqué ce mastodonte qu'est le General Sherman, considéré comme l'être vivant le plus volumineux du monde (11 mètres de diamètre au sol, c'est déjà du beau bébé...).
26-27 avril : les pieds sur la terre, dans la mer ou les airs (ou un truc comme ça)
Depuis le temps que j'écoute les Beach Boys le matin en pédalant sous les palmiers pour aller en cours, il fallait bien que j'essaie cette spécialité californienne qui est le thème d'au moins la moitié de leurs chansons : le surf ! Direction Pacifica, la plage toute trouvée pour débuter, avec Olivier, Julie, Gab, Damien et Harry - et on retrouve là-bas Mascotte et Audric ainsi que pas mal de monde de Stanford.
On m'avait promis les pires difficultés pour débuter le surf, et à mon plus grand étonnement il n'en a rien été : j'ai réussi à me lever sur ma magnifique longboard de location, même si de là à dire que j'ai "ridé" il y a un pas - ou plutôt un bond - que je me garderai bien de faire. Quoi qu'il en soit je suis vraiment fana et je pense qu'avec mes petits camarades on saura quoi faire cet été les jours où on ne sait pas quoi faire...
Par ailleurs Julie, du haut de ses presque 400 sauts, nous avait convaincu de longue date de venir découvrir ce truc de dingue qu'est le parachutisme. D'un petit groupe de 5 le groupe de motivés a rapidement grossi jusqu'à plus d'une dizaine, et c'est le lendemain de cette session surf éreintante que nous avons passé l'après-midi à Monterey pour faire chacun un saut en tandem. On attendra longtemps mais ça vaut le coup : un saut au-dessus de la baie par grand ciel bleu et soleil presque couchant, ça donne des ailes et d'ailleurs j'aurais bien aimé en avoir pour rester en l'air plus longtemps.
Admirez ci-dessous la fine équipe, Julie qui fait sa crâneuse avec son parachute à elle ;) et l'arrivée de Pamela.
Encore un truc génial découvert, avec une seule envie : recommencer, et un seul problème : ma banquière !
3-4 mai : ???
Assez curieusement je ne me souviens plus trop de ce qui nous a occupés ce week-end là, particulièrement le vendredi soir à l'issue du désormais traditionnel combo beach volley - barbecue dont vous trouverez une savoureuse description sur le blog de Louis-mamie. En gros un week-end de moule comme aux plus belles heures de la platalisation !
10-11 mai : Surf et séquoias
Damien et moi sommes les seuls rescapés de la soirée de la veille et partons courageusement samedi matin affronter des vagues bien plus grosses que la dernière fois sur des planches sensiblement plus petites. Inutile de dire qu'au final on a passé très peu de temps debout sur nos planches, pas mal assis/allongé dessus à se reposer et énormément à se faire démonter par ces saloperies de vagues qui avaient une fâcheuse tendance à rendre vain notre pagayage déjà pas bien vigoureux...
Quant à dimanche, une fois n'est pas coutume, je vérifie la météo avant de me précipiter pour prendre le train vers San Francisco. Grand bien m'en prend : comme à chaque fois qu'il fait un peu chaud dans les terres, la ville est noyée sous une purée de pois et la température est aussi fraîche que le ciel y est gris. Désemparé je cherche ce que je peux faire et découvre l'existence d'un State Park pas très loin de Stanford, le Big Basin Redwood, avec en plus une très jolie route pour y accéder. Un passage par la très américaine ville de Boulder Creek (à moins d'1h de Stanford mais déjà dans un autre monde !), un petite rando de 2h et le tour est joué.
17 mai : Back to Yosemite !
Après une semaine caniculaire (environ 35°C tous les jours, record de température battu à San Francisco) je m'étais dit que la fraîcheur de la montagne serait la bienvenue pendant le week-end. Nous partons donc avec Steph vendredi soir pour faire la rando la plus dure du parc, celle du Half Dome qui vient de rouvrir après fonte des neiges. Le Half Dome est une curiosité géologique qui domine le côté sud de la vallée, avec une face nord verticale et un versant sud bombé : un look irremplaçable qui a inspiré le logo de la marque North Face. Le chemin pour arriver au sommet fait 11,5 Km avec un dénivelé positid de 1500m environ.
Les cascades crachent encore plus que la dernière fois (je ne pensais pas que c'était possible , mais apparemment si) et il ne reste presque plus de neige sauf sur les sommets lointains. Côté températures bien joué Boris, il fait au moins aussi chaud dans la vallée que chez nous ! On attaque quand même vers 10h30 sous un soleil de plomb - heureusement que la première cascade n'est en fait qu'un brumisateur géant qui nous trempe jusqu'aux os.
A 13h nous sortons de la forêt et arrivons au pied du sommet rocheux proprement dit. L'ascension se poursuit par des marches moisies taillées à même la roche où j'avoue que Steph m'aura bien mis ma misère. Quand la pente devient vraiment trop raide (dans les 120% à vue de nez) on finit par monter tout droit en s'accrochant à deux câbles métalliques. On arrive en haut en à peu près 3h sans regretter les efforts consentis tellement la vue est magique !
Un sandwich plus tard on entame la redescente - passage des câbles un peu compliqué à cause des véritables semi-remorques qui ont peur de descendre - et trois heures et une tendinite à la rotule (pour moi) plus tard nous voilà en bas, claqués, rôtis mais pas mécontents de notre sort...
Je m'arrête là, bravo à ceux qui m'ont suivi jusqu'à la fin - tout ça pour se rendre compte qu'on n'est pas malheureux en Californie...
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jeudi 1 mai 2008
Stanford, Acte II scène 2
L'heure est grave : voilà un mois aujourd'hui que le trimestre de printemps est commencé, et j'en connais quelques-uns qui se demandent ce que je fais de mes journées puisque je n'en ai pas encore parlé. Effectivement il faut bien constater que si j'ai un emploi du temps pas mal rempli, ça n'est pas vraiment par l'entretien de ce blog : non pas que je ne sois pas inspiré, mais j'ai juste la flemme. Heureusement, il se trouve que ma flemme redouble à l'idée de faire autre chose (travailler, par exemple), et je viens de trouver l'occasion rêvée de procrastiner encore un peu plus en vous racontant mes journées.
Après les 16 units de cet hiver et la quantité de boulot qui allait avec, me voici redescendu à 10, c'est-à-dire comme à l'automne, avec des cours plus ou moins intéressants. Je suis tenu, pour valider mon master, de prendre un certain nombre de cours techniques dits "de base" qui ne sont pas ceux que je préfère, donc je liquide tout ça ce trimestre pour être tranquille en septembre. Au menu, on a donc :
- Indoor Air Pollution : un cours pas vraiment passionnant sur la pollution en intérieur, d'un niveau moisi genre terminale/sup (ce qui ne m'empêche pas de me prendre de belles boites sur les homeworks - qu'est-ce que je regrette les bons problèmes de physique bien hardcore, au moins il fallait juste calculer !). Donc disons les choses clairement, je ne suis pas parmi les plus assidus...
- Pathogens & Disinfection : beaucoup plus intéressant, un cours d'immunologie, d'épidémiologie et de santé publique qui me plait bien, d'autant que je n'aurais jamais eu l'idée de choisir ce cours s'il n'était pas classé comme cours de base. La bonne pioche du trimestre.
- Energy & Environmental Policy Analysis : plus ou moins de l'éco, avec notamment un très bon prof que j'avais déjà eu cet hiver (Lawrence Goulder), mais un peu décevant avec beaucoup de redites par rapport à ce que j'ai déjà fait avant. Le point positif, c'est le projet par équipes de 5 - dont la grosse Cerbe : on fait le nôtre sur le Net-Metering, qui consiste à avoir des compteurs d'électricité intelligents pour permettre aux gens produisant de l'électricité (panneaux solaires, éoliennes...) de la revendre sur le réseau. 35 Etats sur 50 utilisent déjà ces systèmes et on va analyser ce qui se fait pour essayer de formuler des recommandations en termes de politiques à mener dans le domaine.
- Enfin un séminaire assez intéressant sur les membranes et leur application au traitement de l'eau (encore une fois un truc que je n'aurais pas pris de mon plein gré...).
Mais la grande nouveauté du trimestre, c'est ça :
Koicétildonc ? Il s'agit d'un bioréacteur à lit fluidisé, c'est-à-dire en gros un machin dans lequel on met des bactéries pour qu'elles fassent du boulot pour nous (traitement de l'eau, typiquement). Dans ce truc-là les colonies bactériennes se développent sur de petits grains de carbone qu'on met à l'intérieur de la colonne en verre de 4m de haut qu'on voit ci-dessus , on fait circuler un fluide de bas en haut et la solution bactérienne se retrouve entre deux eaux.
Mon advisor (le prof pour qui je travaille dessus) aimerait que dans un premier temps je m'occupe de le refaire marcher - il est dégueu, configuré n'importe comment et il manque plein de pièces car ça fait 5 ans qu'il n'a pas servi. Ensuite, on avisera, et je devrai sans doute le régler pour optimiser la production de méthane, ce qui sera un peu plus compliqué. Enfin ça m'occupe une quinzaine d'heures par semaine et ça garnit mon compte en banque !
Voilà pour les news, à très bientôt ! (je vais essayer de repartir sur une base plus régulière - d'ailleurs c'est marrant, ça me rappelle quelque-chose...)
Après les 16 units de cet hiver et la quantité de boulot qui allait avec, me voici redescendu à 10, c'est-à-dire comme à l'automne, avec des cours plus ou moins intéressants. Je suis tenu, pour valider mon master, de prendre un certain nombre de cours techniques dits "de base" qui ne sont pas ceux que je préfère, donc je liquide tout ça ce trimestre pour être tranquille en septembre. Au menu, on a donc :
- Indoor Air Pollution : un cours pas vraiment passionnant sur la pollution en intérieur, d'un niveau moisi genre terminale/sup (ce qui ne m'empêche pas de me prendre de belles boites sur les homeworks - qu'est-ce que je regrette les bons problèmes de physique bien hardcore, au moins il fallait juste calculer !). Donc disons les choses clairement, je ne suis pas parmi les plus assidus...
- Pathogens & Disinfection : beaucoup plus intéressant, un cours d'immunologie, d'épidémiologie et de santé publique qui me plait bien, d'autant que je n'aurais jamais eu l'idée de choisir ce cours s'il n'était pas classé comme cours de base. La bonne pioche du trimestre.
- Energy & Environmental Policy Analysis : plus ou moins de l'éco, avec notamment un très bon prof que j'avais déjà eu cet hiver (Lawrence Goulder), mais un peu décevant avec beaucoup de redites par rapport à ce que j'ai déjà fait avant. Le point positif, c'est le projet par équipes de 5 - dont la grosse Cerbe : on fait le nôtre sur le Net-Metering, qui consiste à avoir des compteurs d'électricité intelligents pour permettre aux gens produisant de l'électricité (panneaux solaires, éoliennes...) de la revendre sur le réseau. 35 Etats sur 50 utilisent déjà ces systèmes et on va analyser ce qui se fait pour essayer de formuler des recommandations en termes de politiques à mener dans le domaine.
- Enfin un séminaire assez intéressant sur les membranes et leur application au traitement de l'eau (encore une fois un truc que je n'aurais pas pris de mon plein gré...).
Mais la grande nouveauté du trimestre, c'est ça :
Koicétildonc ? Il s'agit d'un bioréacteur à lit fluidisé, c'est-à-dire en gros un machin dans lequel on met des bactéries pour qu'elles fassent du boulot pour nous (traitement de l'eau, typiquement). Dans ce truc-là les colonies bactériennes se développent sur de petits grains de carbone qu'on met à l'intérieur de la colonne en verre de 4m de haut qu'on voit ci-dessus , on fait circuler un fluide de bas en haut et la solution bactérienne se retrouve entre deux eaux.
Mon advisor (le prof pour qui je travaille dessus) aimerait que dans un premier temps je m'occupe de le refaire marcher - il est dégueu, configuré n'importe comment et il manque plein de pièces car ça fait 5 ans qu'il n'a pas servi. Ensuite, on avisera, et je devrai sans doute le régler pour optimiser la production de méthane, ce qui sera un peu plus compliqué. Enfin ça m'occupe une quinzaine d'heures par semaine et ça garnit mon compte en banque !
Voilà pour les news, à très bientôt ! (je vais essayer de repartir sur une base plus régulière - d'ailleurs c'est marrant, ça me rappelle quelque-chose...)
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