dimanche 18 mai 2008

Ca y est c'est le week-end...

... et comme dirait Lorie, c'est comme ça qu'on les aime. En effet depuis le début du quarter, et contrairement à cet hiver, on a des week-ends bien remplis qui je dois dire font assez plaisir ! J'ai un peu délaissé San Francisco - que je commence à bien connaître et qui comme chaque printemps s'embrume, comme dans la chanson - pour d'autres merveilles californiennes. Petit résumé de ces 5 dernières semaines.

17-20 avril : Yosemite et Sequoia National Parks

Maman, Serge (son ami) et Clément (un de mes frères) me font l'honneur d'une petite visite, et c'est sans scrupules que je m'octroie un week-end à rallonge pour aller découvrir ces deux parcs situés au milieu de la Californie. On sort tout juste de l'hiver et le coin est encore enneigé, surtout Sequoia situé vers 2000m d'altitude et dont Damien et Braboule se souviennent de leur passage plutôt frisquet 2 semaines plus tôt.

On attaque donc par Yosemite, deuxième site naturel à avoir été classé parc national après Yellowstone. Yosemite est une vallée très encaissée flanquée de falaises granitiques à la beauté sculpturale qui semblent se défier à coups d'aplombs vertigineux, de formes lunaires et de cascades prodigieuses. À la quiétude de la rivière Merced répond le vacarme des masses d'eau impactant au pied des chutes ; le jardin des Clochards célestes concentre toute la puissance de la nature, tout à la fois violente et généreuse, brute et délicate.


Le seul grand sentier praticable est le Yosemite Falls Trail qui nous emmène au sommet de la plus haute cascade d'Amérique du Nord par des lacets tortueux dont un final exposé plein sud qui se transforme en véritable rôtisserie alors qu'on l'aborde vers 12-13h. 800m de dénivelé pour une superbe balade et même si maman traîne un peu (on peut le dire, non ?) nous arrivons tous en haut pour contempler un paysage brumeux mais à couper le souffle quand même.


On part ensuite pour Sequoia National Park, une gigantesque forêt s'étalant sur la Sierra Nevada, paradis des ours et évidemment des séquoias. D'ailleurs il ne nous faudra pas longtemps pour tomber sur un quadrupède à poil brun : sensations garanties, surtout quand on découvre que la mère est accompagnée de ses deux petits et que le père est planqué dans des buissons tout près de nous...


Le manteau blanc du parc ajoute à la beauté de la forêt et nous est d'un précieux secours pour nous perdre au milieu de nulle part à mesure qu'on s'enfonce sur des sentiers improbables, et il nous faut déployer des trésors d'argumentation pour convaincre maman qu'il serait déraisonnable de s'aventurer plus loin... :)
Nous n'aurons évidemment pas manqué ce mastodonte qu'est le General Sherman, considéré comme l'être vivant le plus volumineux du monde (11 mètres de diamètre au sol, c'est déjà du beau bébé...).


26-27 avril : les pieds sur la terre, dans la mer ou les airs (ou un truc comme ça)

Depuis le temps que j'écoute les Beach Boys le matin en pédalant sous les palmiers pour aller en cours, il fallait bien que j'essaie cette spécialité californienne qui est le thème d'au moins la moitié de leurs chansons : le surf ! Direction Pacifica, la plage toute trouvée pour débuter, avec Olivier, Julie, Gab, Damien et Harry - et on retrouve là-bas Mascotte et Audric ainsi que pas mal de monde de Stanford.

On m'avait promis les pires difficultés pour débuter le surf, et à mon plus grand étonnement il n'en a rien été : j'ai réussi à me lever sur ma magnifique longboard de location, même si de là à dire que j'ai "ridé" il y a un pas - ou plutôt un bond - que je me garderai bien de faire. Quoi qu'il en soit je suis vraiment fana et je pense qu'avec mes petits camarades on saura quoi faire cet été les jours où on ne sait pas quoi faire...


Par ailleurs Julie, du haut de ses presque 400 sauts, nous avait convaincu de longue date de venir découvrir ce truc de dingue qu'est le parachutisme. D'un petit groupe de 5 le groupe de motivés a rapidement grossi jusqu'à plus d'une dizaine, et c'est le lendemain de cette session surf éreintante que nous avons passé l'après-midi à Monterey pour faire chacun un saut en tandem. On attendra longtemps mais ça vaut le coup : un saut au-dessus de la baie par grand ciel bleu et soleil presque couchant, ça donne des ailes et d'ailleurs j'aurais bien aimé en avoir pour rester en l'air plus longtemps.

Admirez ci-dessous la fine équipe, Julie qui fait sa crâneuse avec son parachute à elle ;) et l'arrivée de Pamela.


Encore un truc génial découvert, avec une seule envie : recommencer, et un seul problème : ma banquière !

3-4 mai : ???

Assez curieusement je ne me souviens plus trop de ce qui nous a occupés ce week-end là, particulièrement le vendredi soir à l'issue du désormais traditionnel combo beach volley - barbecue dont vous trouverez une savoureuse description sur le blog de Louis-mamie. En gros un week-end de moule comme aux plus belles heures de la platalisation !


10-11 mai : Surf et séquoias

Damien et moi sommes les seuls rescapés de la soirée de la veille et partons courageusement samedi matin affronter des vagues bien plus grosses que la dernière fois sur des planches sensiblement plus petites. Inutile de dire qu'au final on a passé très peu de temps debout sur nos planches, pas mal assis/allongé dessus à se reposer et énormément à se faire démonter par ces saloperies de vagues qui avaient une fâcheuse tendance à rendre vain notre pagayage déjà pas bien vigoureux...

Quant à dimanche, une fois n'est pas coutume, je vérifie la météo avant de me précipiter pour prendre le train vers San Francisco. Grand bien m'en prend : comme à chaque fois qu'il fait un peu chaud dans les terres, la ville est noyée sous une purée de pois et la température est aussi fraîche que le ciel y est gris. Désemparé je cherche ce que je peux faire et découvre l'existence d'un State Park pas très loin de Stanford, le Big Basin Redwood, avec en plus une très jolie route pour y accéder. Un passage par la très américaine ville de Boulder Creek (à moins d'1h de Stanford mais déjà dans un autre monde !), un petite rando de 2h et le tour est joué.


17 mai : Back to Yosemite !

Après une semaine caniculaire (environ 35°C tous les jours, record de température battu à San Francisco) je m'étais dit que la fraîcheur de la montagne serait la bienvenue pendant le week-end. Nous partons donc avec Steph vendredi soir pour faire la rando la plus dure du parc, celle du Half Dome qui vient de rouvrir après fonte des neiges. Le Half Dome est une curiosité géologique qui domine le côté sud de la vallée, avec une face nord verticale et un versant sud bombé : un look irremplaçable qui a inspiré le logo de la marque North Face. Le chemin pour arriver au sommet fait 11,5 Km avec un dénivelé positid de 1500m environ.


Les cascades crachent encore plus que la dernière fois (je ne pensais pas que c'était possible , mais apparemment si) et il ne reste presque plus de neige sauf sur les sommets lointains. Côté températures bien joué Boris, il fait au moins aussi chaud dans la vallée que chez nous ! On attaque quand même vers 10h30 sous un soleil de plomb - heureusement que la première cascade n'est en fait qu'un brumisateur géant qui nous trempe jusqu'aux os.


A 13h nous sortons de la forêt et arrivons au pied du sommet rocheux proprement dit. L'ascension se poursuit par des marches moisies taillées à même la roche où j'avoue que Steph m'aura bien mis ma misère. Quand la pente devient vraiment trop raide (dans les 120% à vue de nez) on finit par monter tout droit en s'accrochant à deux câbles métalliques. On arrive en haut en à peu près 3h sans regretter les efforts consentis tellement la vue est magique !


Un sandwich plus tard on entame la redescente - passage des câbles un peu compliqué à cause des véritables semi-remorques qui ont peur de descendre - et trois heures et une tendinite à la rotule (pour moi) plus tard nous voilà en bas, claqués, rôtis mais pas mécontents de notre sort...


Je m'arrête là, bravo à ceux qui m'ont suivi jusqu'à la fin - tout ça pour se rendre compte qu'on n'est pas malheureux en Californie...

6 commentaires:

Louis-Marie Jacquelin a dit…

c'est clair, c'est trop de la balle la californie, je suis fan aussi!

Paul Cormier a dit…

j'avoue que tu vends pas mal de reve Julien!
en tout cas, ca fait plaisir de voir que vous vous amusez bien sur la cote Ouest, a un tel point que l'envie me prend de revenir vous voir! mais travail oblige, je peux difficilement prendre des WE de 4 jours!
par contre, je t'attends de pied ferme a Boston mec!

Stanford Psycho a dit…

T'inquiète c'est prévu, qqe part entre le 21/6 et le 6/7, je suis sûr que Cape Cod ça vend ausi du rêve ! Et si jamais tu pouvais te faire envoyer en mission par chez nous, n'hésite pas...

Paul Cormier a dit…

mes missions si il y en a aux US, ce serait plutot a Houston donc bon...
Par contre entre le 21/6 et le 6/7 je serais probablement a Boston

Louis-Marie Jacquelin a dit…

Et pour tous ceux qui sont chauds, je récupère Gonzague le dimanche 29 juin à midi à l'aéroport de NYC, on sera donc pas trop trop loin non plus! Avis aux amateurs, la soirée s'annonce mémorable!

Stanford Psycho a dit…

j'y serai !