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Il y a pile-poil 203 ans Napoléon, vénérable créateur du statut militaire de l'école Polytechnique était sacré empereur. Mais rien à voir avec ce qui va suivre : sans transition donc, voilà quelques petits trucs glanés ici ou là.
Ca y est, j'ai enfin rencontré quelqu'un qui était fier de ne pas croire au changement climatique. Vous me direz, ça arrive, et ici plutôt qu'ailleurs. Oui mais voilà, ce type est le directeur de l'investissement en énergies renouvelables de la banque JP Morgan, et il y croit dur comme fer aux cleantechs ! Alors pour quoi faire, si ça n'a pas d'objectif environnemental ? "Je suis peut-être le plus con de cette pièce, nous a-t-il expliqué (c'était le seul à ne pas avoir fait Stanford - que d'humour) mais c'est moi qui me suis fait le plus de thunes, car le seul marché avec une croissance de plus de 30% et des perspectives encore plus alléchantes, c'est celui des cleantechs".
Eh oui, les américains se moquent peut-être de l'environnement, mais ils ont une religion, c'est l'argent et l'innovation. Et leur mérite est d'avoir enfin compris que les technologies propres sont plus que rentables : ce sont de vraies mines d'or ! Du coup ils investissent massivement dans les cleantechs ($2.4 milliards en 2006 et des centaines de start-ups créées), c'est-à-dire exactement pas comme nous (quelques dizaines de millions d'euros au 1er semestre 2007, et seulement 6 sociétés financées dans le domaine des énergies renouvelables).
Résultat : kicéki va (une fois de plus) se faire enfler dans 3 ou 4 ans quand les investissements américains auront porté leurs fruits ? Ben c'est Bibi, bien-sûr. Cocorico !
Les Etats-Unis connaissent la pire sécheresse depuis plus d'un siècle : le Colorado est presque à sec, la Californie du sud est rationnée (enfin, les lecteurs fidèles depuis le début savent comment, d'ailleurs Le Monde y a consacré un article la semaine dernière), et fait rarissime le sud-est du pays est touché. Mais il faut savoir qu'ici l'eau est gratuite (!) - les agriculteurs sont même subventionnés pour en utiliser le plus possible - et je vous laisse deviner ce qui se passe quand on évoque l'idée de faire payer les consommateurs pour les inciter à moins gaspiller...
"Trying to control congestion by building new highways is like trying to control obesity by loosening your belt" (James Corless). Je traduis, au cas où : "essayer de contrôler la congestion du traffic en construisant de nouvelles routes, c'est comme essayer de contrôler l'obésité en relachant sa ceinture"...
Quelques faits qui font sourire sur les bagnoles : une surface équivalente à celle de l'état de Géorgie est recouverte par les infrastructures routières ; le parc automobile est composé à plus 50% de pick-ups et de SUVs (sorte de 4x4 de sport), et la consommation moyenne est de 12L au 100. Le lobby automobile est tellement puissant que les autorités n'ont pas pu durcir les normes de consommations depuis plus de 25 ans ! Mais ne leur parlez surtout pas de routes à péages, de taxes sur l'essence ou de transports en commun (seulement 4% des déplacements)...
Tout n'est pas tout noir : en Californie, on utilise pas mal de véhicules hybrides (merci Schwarzy !) J'ai conduit la semaine dernière la Prius hybride qui a un grand succès ici : à basse vitesse c'est le moteur électrique qui tourne, aux vitesses plus élevées le moteur à essence prend le relais et un écran vous indique ce qui se passe sous le capot. Quand on freine l'énergie est récupérée pour recharger les batteries, de même que quand on roule à vitesse stabilisée. C'est assez marrant de jouer sur la transition électrique/essence, enfin moi ça m'amuse vachement. Seul problème : c'est encore cher (celle que j'ai essayée coûte $30000).
Côté véhicules électriques, on n'en entend plus trop parler depuis un bout de temps. Une boîte fondée par des anciens de Stanford, Tesla Motors, a exhumé le concept et a sorti une bête de course, la Roadster, qui passe de 0 à 100 en 4 secondes - moins qu'une Porsche 911 ! - et peut rouler près de 300 bornes sans être rechargée grâce aux batteries les plus efficaces du monde. Admirez l'engin, un beau joujou qui pourra devenir le votre si vous êtes prêt à cracher la modique somme de $90000. Et à ce prix-là on n'a même pas eu le droit de l'essayer.
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