dimanche 23 novembre 2008

Virées automnales (1/2) : Seattle

Je suis un peu à la bourre, puisqu'il y a en effet (déjà) deux semaines que la "French Connection" est allée passer un petit week-end des plus agréables dans la ville du grunge, de Starbucks et de Grey's Anatomy : Seattle !
C'est une phrase d'American Vertigo qui m'avait donné envie de découvrir cette ville si particulière : "j'ai aimé que cette métropole postaméricaine, celle où, si elle doit s'inventer quelque part, s'invente la civilisation US de demain, demeure, envers et contre tout, si obstinément européenne".

Européenne ? C'est aussi le sentiment que j'ai eu en arpentant Market Place, l'énorme marché qui surplombe le front de mer (ou plutôt de bras de mer - on est quand même à 100 km dans les terres...) et qui a de quoi surprendre, étant donné le peu d'intérêt des américains pour des produits frais, variés et savoureux comme on en trouve sous ces halles dont le parfum et les couleurs m'ont rappelé quelques bons souvenirs d'enfance.


Les commerces alentour, les musiciens partout dans les rues, les enfilades de bars échappant tous au canon américain "étagères en verre avec les bouteilles éclairées par des néons fluos, grand comptoir et ribambelle d'écrans plasma retransmettant football, baseball ou basket" (sans oublier qu'on ne vous y demande pas votre ID) : l'ambiance dans ce haut-lieu culturel américain a paradoxalement quelque-chose d'européen, et ça n'est pas déplaisant. La French Touch y a d'ailleurs la cote : voyez comment ils ont appelé le Macy's local...


Nous n'avons pas manqué de monter au sommet de la Space Needle, construite pour l'exposition universelle de 1962. Admirez le panorama - qui serait amélioré si l'obsession américaine de pourrir tout littoral en y construisant une autoroute en béton la plus laide possible n'avait pas également sévi ici.


Seattle c'est aussi l'Experience Music Project, le musée de la musique financé par Paul Allen (cofondateur de Microsoft) et dessiné par Gehry. Un musée en grande partie dédié aux enfants du pays, au premier rang desquels l'immortel Jimi Hendrix et bien-sûr Nirvana. La légende veut que si vous laissez votre médiator un soir sur la tombe de Jimi et que vous l'y retrouvez le lendemain matin, vous serez capable de jouer Purple Haze de la main gauche... En tout cas le musée recèle de pièces uniques, comme cette sculpture géante à base d'instruments (c'est moi en bas), la Strato utilisée par Jimi à Woodstock ou quelques autres qu'il a asmathées sur scène.


J'en termine avec Seattle en évoquant le centre historique, celui des bûcherons et des scieries (les troncs arrivaient en roulant sur les rues en pente telles que celle de la photo suivante), très charmant avec ses bâtiments de briques rouges et ses commerces en tous genres, qui nous a occupés une bonne après-midi.


Bref, j'ai tout aimé de Seattle qui est une des rares villes américaines où, j'en suis convaincu, je pourrais vivre. Et si la météo n'était pas forcément extraordinaire - encore que moins humide que ce qui était prévu - elle nous a réservé de superbes lumières de fin de journée, typiques, paraît-il, du coin...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je viens de passer un agréable moment à lire ton blog, merci cousin. Très belle plume et jolie reflexion ;-) Je t'embrasse ++ (ainsi que Steph au passage!)

Stanford Psycho a dit…

Merci Fofi ! J'ai transmis à Steph.
On se voit très bientôt !