Chaque dimanche matin après la messe, sur chaque Plaza de Armas de chaque grande ville du Pérou, a lieu une céremonie un peu spéciale. Sous la direction du maire, du dirigeant de la province (si on est dans une capitale provinciale) et de quelques autres personnalités locales, en présence de l'armée et de la police, le drapeau péruvien est hissé, suivi de l'hymne national - l'occasion de se rendre compte que les péruviens sont au moins aussi amoureux de leur pays que les américains. Puis une délégation envoie les couleurs de la ville en entonnant l'hymne local. Jusque-là, ça reste une cérémonie à peu près banale à cela près qu'elle vient rythmer chaque dimanche. Ici à Arequipa :
Là à Cusco :
La foule est à chaque fois très nombreuse :
Mais le plus amusant - et le plus curieux - reste à venir : un énorme "desfile de honor" civilo-militaire suit la cérémonie. Ça commence avec les militaires, qui marchent au pas comme des Charlie Chaplin. Il y a un petit côté de parodie dans ce défilé, mais ils se prennent très au sérieux (ici des policiers, dont vous pourrez admirer l'alignement des bras...) :
Après la garde au drapeau vient le tour des civils, qui sont choisis de semaine en semaine par la municipalité et représentent diverses institutions, associations et également des établissements scolaires. Le défilé est généralement interminable mais distrayant pour qui a eu l'occasion de passer quelques heures de sa vie à marcher en ordre serré. Quand j'étais à Cusco, ce sont les clubs de sport qui étaient à l'honneur.
Voici donc venir les responsables du comité des sports local, dont certains ont visiblement gardé la nostalgie du service militaire - mais pas tous, ce qui donne un espèce de troupeau marchant au pas plus-ou-moins cadencé. Certains sont fiers comme jamais, d'autres discutent jovialement - j'ai même vu une femme se repoudrer en marchant...
Vient le tour de je ne sais quel collège aux airs révolutionnaires :
Puis un club de boxe :
Les petits judokas :
Les cyclistes ont également leur heure de gloire :
Et le clou du spectacle est venu, ce jour-là, avec les jackys du club de pelote local, objets d'une véritable ovation :
Les militaires ont ensuite clos le défilé sur une musique française (enfin que nous avons aussi en France) mais jouée sans les fifres, celle qui ressemble à "la chenille qui redémarre" qui m'a tant fait marrer qux répétitions du 14 juillet. Un spectacle folklorique suit généralement, comme ici à Arequipa :
Étrange coutume donc, partie intégrante de la vie dominicale absolument inimaginable chez nous, adorable célébration du vivre-ensemble péruvien par laquelle le peuple se rencontre et se parle au lieu de regarder Auto-Moto et Téléfoot. Un autre monde, je vous dis...
vendredi 20 mars 2009
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