Aujourd'hui dimanche fut l'occasion d'une petite virée à Sacramento, toujours avec Damien (eh oui grâce au Martin Luther King Day de lundi nous disposons d'un week-end de trois jours... on bossera demain !). Combien d'entre-vous saviez que la capitale de la Californie n'est ni San Francisco ni Los Angeles mais bien Sacramento, petite ville de moins de 500000 habitants implantée au bord de Sacramento River au beau milieu de Central Valley, une immense plaine rurale.
La ville a été fondée au moment de la ruée vers l'or (1848) qui a vu débarquer des dizaines de milliers d'immigrants, principalement chinois, rêvant de faire fortune. Elle servait alors de comptoir commercial permettant le ravitaillement et les exportations, grâce notamment à la première ligne de train transcontinentale de la Central Pacific Railroad (dirigée par un certain Leland Stanford...) qui y avait son terminus. Le vieux Sacramento est encore emprunt de cette ambiance de l'époque des "forty-niners" et on se croirait en plein Lucky-Luke ou dans je ne sais quel Western, à part que les pick-ups ont remplacés les diligences. Le chemin de fer, la gare, les maisons à balcon avancé, les trottoirs en bois surélevé... tout est là ! La preuve que le patrimoine américain peut être charmant quand il n'essaie pas d'imiter un autre style...
Malheureusement en cette période hivernale le musée du train, la principale curiosité, est fermé. On se contentera du musée de la ruée vers l'or, un peu décevant.
A Sacramento se trouve également le State Capitol, qui comme tout bâtiment administratif qui se respecte arbore fièrement son style néo-classique d'un blanc immaculé. D'autres bâtiments du même genre flanquent ledit Capitol, donnant plus ou moins au quartier les airs de capitale qui manquent franchement ailleurs.
Le Capitol se visite, mais malheureusement le Sénat et l'Assemblée étaient fermés, donc on n'aura pas vu grand chose. On pensait bien serrer la pince à Arnold (ou plutôt se faire broyer la main par Arnold) mais là encore on s'est juste cassé les dents :
On aura quand même fait un détour par la maison de la famille Stanford, les gentils fondateurs de notre université. Une maison victorienne assez jolie mais meublée sans goût ni unité et pleine de lubies de parvenu, tel le buffet en forme d'avant de locomotive (Stanford était un magnat des chemins de fer) qui trône fièrement dans la salle à manger à côté des faux fauteuils French-like Renaissance revival style.
Que dire encore ? Que si l'on excepte un gros rassemblement de Harley - qui d'ailleurs valait le détour, déjà qu'en France c'est le genre de trucs où on peut lever du bon gibier mais là ça vendait vraiment du rêve - la ville n'était pas très animée ; bon OK c'était dimanche, mais j'ai quand même l'impression qu'on doit un peu s'emmerder à Sacramento (en tout cas c'est le sentiment que me laissent ces quelques heures passées là-bas). On sent clairement la différence avec San Francisco, ça n'est qu'à 2h de route mais on est déjà beaucoup plus dans l'Amérique profonde. Bref une ville a voir au moins une fois, même si ça n'est pas inoubliable !
dimanche 20 janvier 2008
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1 commentaire:
merci ju' pr tes articles, ça me permet de continuer à parcourir les US avc le coeur ;)
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