mardi 24 juin 2008

New York en musique

Samedi 21 juin : fête de la musique ! Mais s’il s’agit d’un réflexe pavlovien chez nous, la tradition n’est pas aussi solidement implantée aux Etats-Unis ; ainsi New-York organisait la deuxième édition de son « make music », beaucoup plus modeste que ce qui peut se passer en France.

Ca tombe bien, Josh – mon roommate de Stanford qui m’accueille chez lui – habite East Village, un ancien quartier un peu alternatif, punkie et underground très en vogue aujourd’hui avec une concentration de bars qui n’a rien à envier au Marais parisien, la différence étant que la plupart proposent des concerts tous les soirs ! Et la scène indie new-yorkaise se porte bien ces derniers temps, à en juger par l’éclosion de groupes comme The Strokes, Clap your hands say yeah, Rufus Wainright…


Je pars donc à la découverte de ce quartier tranquille, sans gratte-ciel, plein des « tenements » typiques de New-York. Historiquement beaucoup d’artistes sont liés à ce quartier pour y avoir vécu ou joué : The Who, Lou Reed et le Velvet Underground, Madonna à ses débuts, Led Zepplin (les fans reconnaîtront d’ailleurs sur la photo ci-dessus les immeubles de la couverture de Physical Graffiti). L’ambiance est tranquille et on a peine à se croire au cœur de New York, si gigantesque et si pressée.


Côté concerts c’est plutôt la bonne surprise avec moult petits groupes qui jouent ça et là : je tombe donc sur un groupe de rock dans un community garden (petits jardins entretenus par le voisinage, typiques de ce quartier), des percus, un improbable duo guitare sèche – violoncelle, de la country…


De l’autre côté de Broadway se trouve Greenwich Village. Là encore il s’agit effectivement plus d’un village que d’une métropole avec des bâtiments bas et une véritable ambiance de quartier. C’était historiquement un quartier artiste et bohème qui a vu débuter Bob Dylan et Jimi Hendrix, a abrité Norman Mailer ou la Beat Generation de Kerouac et consorts avant qu’ils ne partent vers l’Ouest. Et surtout, c’est ici que le mouvement pour les droits des homosexuels fut initié : ça me rappelle vaguement San Francisco tout ça ! Un groupe de jazz jouait d’ailleurs sur Christopher Square, où des statues de Segal rappellent les émeutes qui eurent lieu en 1969 (on a les mêmes à Stanford !).


Je retrouve en fin d’après-midi Claire, Gildas (son copain) et un pote à eux qui les héberge, rencontre assez improbable je dois l’avouer ! Quelques cocktails et un resto à sushi plus tard, je me retrouve à finir la soirée dans un bar underground avec Josh, déjà conquis par The Big Apple sans en avoir vu grand-chose… ça promet !


PS : les photos viennent de mon ancien appareil… mais comme j’ai craqué hier pour un PowerShot SD870, vous en aurez des toute belles très bientôt !

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