dimanche 11 janvier 2009

La Boca

Il fallait bien un article entier pour parler du quartier historique - et pauvre - de Buenos Aires : la Boca.


Tous les guides vous diront qu'à part le Caminito (la Place du Tertre de BsAs) il est préférable de ne pas trop traîner dans le reste du quartier si on tient à la vie. Alors moi j'ai suivi les conseils, forcément : la première fois j'y suis allé incognito, sans sac, sans guide, et pour ne pas me paumer j'avais griffoné un petit plan. Oui mais voilà, ce plan était tellement foireux qu'il m'a emmené droit là où je ne voulais pas aller, au coeur du tiers-monde ! Et effectivement, ça craint un peu mais moins que je ne le pensais. Cela dit histoire de ménager les susceptibilités je n'ai pas tellement cherché à ramener de trophées photographiques...

La zone "fréquentable" - et plutôt beaucoup fréquentée, d'ailleurs - s'étend du stade de la légendaire équipe des Boca Juniors, celle de Maradona, jusqu'au port sur le Rio del Plata. Le quartier est haut en couleur, au sens propre puisque les gens peignent leurs maisons avec tout les pots de peinture qui leur passent sous la main, d'où un patchwork unique. On peut éviter la foule en y allant aux heures creuses, ce qui permet de mieux profiter des spectacles de Tango dans les rues.


Près du Caminito, des fresques rendent hommage aux desaparecidos du quartier. Il s'agit d'activistes politiques qui étaient hostiles à la dictature de la fin des années 70 ; pour leur faire passer le goût de se plaindre, le régime avait mis en place une milice qui les kidnappait et les faisait complètement disparaître de la circulation, du jour au lendemain. Ils étaient ensuite séquestrés dans des prisons secrètes maquillées en garages au beau milieu de la ville, torturés puis jetés (vivants) depuis des avions qui survolaient la baie. Un très beau film, Garage Olímpo, est consacré à ce sujet douloureux.

1 commentaire:

Stanford apéro a dit…

Ouah, ca fait bien rever ! Proites-en bien, eclate toi autour du cap Horn !

Et on veut des photos !!