Après Arequipa, une nouvelle nuit de bus m'a amené à Cuzco, la capitale de ce qui fut l'empire Inca jusqu'à l'arrivée des philanthropes espagnols. Gros choc en arrivant, pour ne pas dire énorme : la ville est blindée de touristes, tout est hors de prix et on est loin du charme provincial d'Arequipa ! On m'arrête tous les 10 mètres pour me proposer restaurants, guides, peintures, massages, bonnets et j'en passe - toujours en anglais, ce qui m'énerve fortement. Je suis un peu dégoûté en voyant les descendants du brave peuple Inca se vautrer dans la boue du tourisme de masse à l'anglo-saxonne qui n'a aucun respect pour la culture locale et ne se donne même pas la peine d'apprendre les quelques mots et phrases basiques de la langue espagnole (on ne leur demande pas non plus d'apprendre le Quechua).
Cette crise d'urticaire initiale s'étant atténuée, je me laisse conquérir par la beauté des lieux. Si personne n'a jamais pensé à appeler Cuzco la ville rouge je vais me permettre d'innover en le faisant eu égard aux toits en tuiles et à la couleur de la pierre locale. Là encore d'innombrables églises et des rues bordées d'arcades forment le paysage de la ville posée à 3200m au milieu des montagnes. Sur la place centrale se trouvent la Cathédrale (flanquée de deux églises plus petites) et l'église Jésuite.
Remarquez que le drapeau arc-en-ciel que l'on voit flotter sur la photo ci-dessus n'est pas celui de la communauté gay du coin, mais le Wiphala, qui est dans cette version le drapeau du Tahuantinsuyu (l'empire Inca).
Mes sentiments sont mixtes face aux édifices religieux (ci-dessus, l'église de la Merced et au fond l'église Jésuite). Si leur beauté est indéniable, ils ont souvent été construits par les conquistadors en lieu et place de palais Incas péremptoirement démolis et dont ils réutilisent les pierres : à Cuzco, le souvenir de l'histoire mouvementée et souvent violente de l'époque coloniale n'est jamais bien loin. Cependant, une des heureuses conclusions de l'influence coloniale fut la naissance de l'école de peinture cusquenienne, l'un des plus beaux exemples d'art religieux du Vice-Royaume d'Espagne.
Comme à Arequipa, donc, j'enchaîne les musées et les visites de ruines Incas qui abondent dans la région. J'étais mardi à Pisqa, petit village situé à 25 km au nord de Cuzco dans la "Vallée Sacrée". J'y allais pour le marché qui n'est qu'un attrape-touriste de plus, et je me suis retrouvé à grimper en montagne vers de magnifiques ruines célèbres pour leurs terrasses, qui plus est sous le soleil car c'est plus ou moins la fin de la saison des pluies. Un bon avant-goût du Machu Picchu, je pense.
En parlant du Machu Picchu, je prends le train cet après-midi pour Aguas Calientes pour visiter la cité perdue demain matin. Encore un petit truc pêchu au programme, mais vous en saurez plus au prochain épisode...
mercredi 11 mars 2009
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3 commentaires:
Salut c'est Aline,la nièce de Serge,
juste un petit mot pour te dire que nous adorons suivre tes péripéties et nous gaver de tes photos ,mais que tu nous donnerais presque l'impression que notre vie est monotone !
Trêve de plaisanterie,nous sommes ravis de te suivre et continue à nous faire des photos à nous rendre jaloux!
C'est toujours avec plaisir que l'on suit ton journal de bord ! Grâce à toi, on voyage un peu par procuration ! Continue à nous faire rêver comme tu as si bien su le faire jusqu'ici ... Bisous
Merci pour vos commentaires ! Et Aline, attends un peu que je rentre en France et le métro-boulot-dodo qui m'attend te rendra beaucoup moins jalouse...
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